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Assemblage #18 Derby gagnant sous un nid de cacatoès

Jusqu’au 25 mai 2019, Julio Artist-run Space présente Assemblage #18, exposition consacrée aux artistes Bertrand Dezoteux, Stanislas Paruzel et Yanieb Fabre.

 

Julio met en place l'échange entre artistes argentins et artistes de la scène internationale pour nous présenter des œuvres et expositions collaboratives. Pour cette nouvelle édition de leur format Assemblage, l'espace invite trois artistes à explorer les possibilités narratives et créatives du dessin. Ayant déjà une production qui s’inspire de ce médium, les artistes poussent les limites de la technique pour aller jusqu'à la faire dialoguer avec d’autres supports artistiques. Le dessin devient source d'inspiration et permet d’imaginer des nouvelles créations sous différents formats. Il permet finalement de penser les scènes d'un film, d'intégrer les techniques digitales dans le storytelling et de façonner des histoires à travers des scénarios mythiques et introspectifs.


Toujours sous un principe narratif, nous découvrons à l'intérieur d'Assemblage #18 trois histoires racontées par les artistes. Bertrand Dezoteux nous propose ses sketchs pour un film qu'il souhaite réaliser : Monde de merde. L'artiste s'imagine un monde où la société entière est dévouée à la merde. À travers une série d'exemples bellement illustrés, et dont le ton ironique ne nous échappe pas, le public découvre qu'il ne parle peut-être pas d'un monde fictif. Toute ressemblance avec des faits réels ne serait que pure coïncidence.





L’artiste mexicaine Yanieb Fabre explore les possibilités du codex, œuvre préhispanique qui permettait aux civilisations anciennes de documenter leur réalité et de raconter leurs histoires. Avec une touche personnelle, elle dessine des scénarios mythiques qui font allusion aux Nahuals, êtres surnaturels qui peuvent prendre la forme d’un animal. Ces carnets en accordéon lui permettent d’exposer ses pensées, ses obsessions et ses actes quotidiens en s’inspirant de motifs et coutumes mexicaines. Elle crée un récit en mouvement qui nous fait penser aux nahuals, aux codex et même aux dessins particuliers des ex-votos.





Stanislas Paruzel développe, à travers un dialogue avec des anciens étudiants de la Villa Arson, une histoire fantastique. Il ne s'agit plus du dessin traditionnel comme médium, cette œuvre associe du dessin numérique à une sculpture pour nous raconter les péripéties d'un jeune homme. Voulant prendre un déjeuner au milieu de la forêt, il rencontre les esprits qui la peuplent. Le début d’une aventure se déclenche tant pour le personnage que pour le spectateur.


Les trois œuvres demandent au public de parcourir l’espace pour les découvrir. Il n'est plus question d'un regard fixe, mais des yeux qui en explorant retrouvent des nouvelles clés de lecture. Cette déambulation, ajoutée à la réflexion faite par les artistes sur les possibilités narratives du dessin, donne une complète cohérence à l'exposition et permet le développement d'un dialogue qui enrichit l'espace, la visite et les œuvres elles-mêmes.


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