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Boza ! Une fin, un début ...

Rafiy Okefolahan

Exposition du 1er au 30 juin 2018, Espace Ochola, Bruxelles

Boza !  Boza ! Boza !

Les voix résonnent dans l'air, un cri de victoire. Boza ! Tous les migrants de Libye, du Maroc, de partout connaissent cette clameur, comme un rugissement de joir d'avoir réussi, d'avoir atteint la terre promise si souven espérée, si souvent fantasmée. Soulagés d'être arrivés vivants de l'autre côté de la mer. Guidés uniquement par l'espoir d'une vie meilleure, d'une existence dans la dignité, des milliers d'hommes et de femmes tenten de rejoindre l'Europe par la Méditerranée. L'espoir est un maître impérieux qui interdit de penser au retour et qui emporte les êtres dans un absolu et irrévocable mouvement en avant.

Figeant l'instant merveilleux du soulagement et de la libération, Rafiy Okefolahan exprime dans ses toiles l'euphorie d'être, enfin, arrivés quelques part.

Et si le voyage était aussi intérieur ? Les oeuvres de Rafiy Okefolahan invitent à une réflexion intime sur le rapport à l'autre, à son existence, à son chemin.

Traverser les frontières, aller à la rencontre de l'humain, célébrer ces parcours de vie par la couleur, c'est ce que fait l'artiste à travers ses tableaux. Les couleurs sont messagères d'émotion. Une émotion spontanée qui semble jaillir. Cléophée Moser écrit que chez Rafiy Okefolahan ; la peinture naît d'un geste et non d'un dessein". C'est le geste du créateur, de l'artiste démiurge qui fait naître tout un monde par son art. Le peintre danse avec la couleur. Il lui donne forme et vie. Elle devient matière par le travail de la touche, les empâtements et l'association de plusieurs techniques : peinture acrylique, pastel gras et pigments fusionnent dans une puissante symphonie mémorielle. La toile est une partition de formes et de couleurs, le témoin d'une histoire lue, vue ou entendue.

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